Ma note:
8,5/10Voici la quatrième de couverture: La Débâcle : Sedan, l'effondrement de la France impériale, frivole et corrompue, devant «l'esprit scientifique» de l'Allemagne et l'implacable mécanique de ses armées. La défaite, le siège de Paris, le brasier de la Commune, «l'exécrable semaine» de la répression versaillaise. Reportage militaire d'une scrupuleuse exactitude, fresque de deuil, de souffrance et de sang, le roman est aussi l'analyse de la déchirure qui est au cœur de la conscience collective des Français et que juin 40 fera revivre : «La Débâcle, écrit Raoul Girardet, est un de ces documents privilégiés en dehors desquels l'histoire morale de la France contemporaine ne saurait et ne pourrait être écrite.»
Je fus surpris en commençant ma lecture. Premièrement, l'écriture de Zola est quelque peu différente. Les descriptions sont foisonnantes, abondantes. Elles sont rendues à merveille par l'auteur et ainsi, il nous en met plein la vue. De plus, la précision de la plume de Zola nous transporte dans cette guerre comme si nous y étions. Certains reprochent à Zola son style journalistique mais le tout est tellement bien écrit qu'on y croit du début jusqu'à la fin. Je vous le dis, c'est du grand art mais toujours dans le domaine du naturalisme et du réalisme. Et cette-fois, le réalisme prend le dessus.
Malgré tous les résumés qu'on peut lire sur cette oeuvre, je vous en ferai un plus bref encore. Tout le bouquin est une description de la guerre franco-allemande de 1870 qui mena à la chute de l'empire. Je ne vous raconte pas la fin du roman, mais juste pour cela, il en vaut la peine.
Aussi, "La débâcle" m'a rappelé quelque peu "La guerre et la paix" de Tolstoï. On est dans les mêmes eaux, mais ce dernier racontait les guerres napoléoniennes. Celui de Tolstoï est aussi beaucoup plus complet (notamment avec 1400 pages de plus) et les intrigues qui gravitent autour de la guerre sont plus présentes, plus recherchées avec "La guerre et la paix". Par contre, les descriptions de ces deux romans rendent bien la cruauté de ces guerres du 19e siècle, où la technologie des guerres modernes était quasi-absente.
Finalement, ce fut un de mes préférés de cette saga familiale des Rougon-Macquart. Je crois que ce Zola est le plus moderne qu'il a écrit. En fait, il a bien vieilli selon moi. Mais ici, ce n'est pas les personnages qui ressortent. Ce n'est pas non plus l'intrigue et l'histoire en tant que telle. Ce qui est frappant avec "La débâcle", ce sont les descriptions presque inégalables en littérature.
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