vendredi 30 octobre 2009

Pandora, Anne Rice



Ma note: 6,5/10

Voici le résumé: Je suis une vampire. Depuis bientôt deux mille ans. Pourtant, je me souviens, comme si c'était hier, de ma vie mortelle, de mes fantasmes d'adolescente, de ma première rencontre avec Marius, de mon mari, de mes amants. Jamais je n'oublierai mes visites au temple d'Isis, les persécutions de ses adeptes, le début du cauchemar, ni les complots de la Rome d'Auguste, les trahisons, les massacres....

Pandora fait partie des deux romans que constitue les nouveaux contes des vampires avec Vittorio le vampire. Voici deux romans surprenants, parce que ces vampires racontent surtout leur vie d'avant "Vampire" et de quelle manière ils ont vécues ce passage. En plus, ils sont situés dans un contexte historique particulier et quant à Pandora, le récit est situé dans la rome antique. Cet élément vient ajouter une touche très intéressante aux volumes d'Anne Rice et conséquemment, on y apprend la vie qui avait cours dans ces périodes historiques.

La force de Pandora, tout comme Vittorio le vampire d'ailleurs, est celle de sa "longueur". En effet, ces romans n'ont environ que 300 pages en format poche. Étant donné que la plume d'Anne Rice est répétitive et qu'après quelques centaines de pages ses histoires deviennent redondantes, notre plaisir de lecture n'est pas dévasté par un roman trop long qui n'en finit plus de finir!!!!

En conclusion, Pandora est un roman facile à lire mais comme on est en présence d'un auteur limité en talent, on ne peut s'attendre à un chef-d'oeuvre de la littérature, même si on passe un agréable moment de lecture.

mardi 27 octobre 2009

La conquête de Plassans, Émile Zola


Ma Note: 8/10

Ce quatrième roman de la saga des Rougon-Macquart de Zola est toute une surprise pour moi. Dès la préface, on est prévenu que La conquête de Plassans n'est pas très apprécié par les lecteurs pour différentes raisons, dont celle à l'effet qu'il se déroule dans un huis clos. Pour ma part, ce fait m'a grandement comblé et en plus, le thème de la folie est très bien traité par Zola. Aussi, l'arrivé d'un étrangé au sein d'une famille est au coeur du roman et quand cette étranger est un prêtre, on peut s'attendre au mieux ou au pire et encore une fois, le génial Zola nous offre le mieux. Il n'a pas son pareil pour concilier une plume soignée et une histoire attachante.

Plus je lis sur cette saga des Rougon-Macquart, plus je me rend compte que chaque roman doit être lu en ordre pour bien saisir les nuances que Zola exploite à merveille, à part peut-être l'assomoir et germinal qui sont définitivement des chef-d'oeuvres.

La France doit absolument se sentir privilégiée d'avoir une oeuvre pareil dans son patrimoine culturel. Nous, au Québec, on doit se contenter d'avoir les ineptie et insipide Filles de Caleb et autre Lance et compte de ce monde. C'est le risque qu'un peuple cours quand il ne lis pas assez. Croyez-moi, au Québec on en paie le prix.

Pour ceux qui ne connaissent pas la saga des Rougon-Macquart, c'est l'histoire d'une famille de nobles et moins nobles décrit par Zola en 20 romans. Chaque volume, ou à peu près, suit un ou des membres différents de la famille à l'exception du premier et du dernier roman qui décrit la famille dans son ensemble. Donc l'hérédité et ses tares sont traités en abondances. Bonne lecture et surtout n'oubliez pas de vous procurer les 20 romans pour apprécier vraiment le génie de Zola!!!

vendredi 23 octobre 2009

Le cheval pâle, Agatha Christie


Ma note: 6,5/10

Voici le résumé: L'écrivain Mark Easterbrook surprend une dispute entre deux jeunes filles. L'une s'appelle Thomisa Turckerton. À quelque temps de là, Mark découvre que Thomisa Tuckerton est décédée, à l'âge de vingt ans. S'agit-il vraiment d'une mort naturelle?

Alors, qu'en est-il de ce énième roman policier de la Dame Christie? Et bien, elle nous prouve encore une fois sa maîtrise de ce genre depuis longtemps oublié, soit un roman avec une fin spectaculaire qui laisse de glace. Par contre, pour ce titre, elle perd son lecteur tout au long du roman. En effet, jusqu'au 10 dernières pages, l'histoire est très pauvre ainsi que les personnages, tous plus insignifiants les uns que les autres. Heureusement qu'il y a ces dernières pages qui nous font oublier un roman somme toute assez moyen et même, dans mon cas, que j'ai trouvé pauvre à certains passages.

Ce roman s'éloigne de ceux impliquant Hercule Poirot. Il semble que Mme Christie ait voulue tout au long de sa magnifique carrière, primer l'orignalité au détriment de la qualité, pour notre plus grand malheur, quand elle ne faisait pas appel à Sieur Poirot.

Donc, voici un roman où la chute rachète la trame disparate et ennuyeuse de son corpus. Selon moi, les écrivains «d'aujourd'hui» auraient avantages à s'inspirer plus souvent de cette reine du crime qui mérite amplement les ventes faramiseuses de ses volumes. À tout le moins en ce qui à trait aux huis clos, aux dénouements de ses récits et à ses personnages.

mercredi 21 octobre 2009

La dernière porte, Dean Koontz


Ma note: 4/10

Voici le résumé: Une mère cinglée et droguée, un père illuminé qui attend les extraterrestres, une petite fille de dix ans handicapée... Singuliers voisins pour Micky, vingt-huit ans, bien décidée à repartir du bon pied après quelques mois de prison. Mais ce voisinage devient inquiétant lorsque la petite Leilani lui confie que son père est aussi un fou sadique, qui se dispose à la tuer après avoir éliminé son frère. Dès lors, Micky se donne pour mission de protéger sa jeune amie...


D'entrée de jeu, je dois dire que ce roman de 900 pages de Dean Koontz m'a déçu au plus haut point. Sans exagérer, il y a facilement 500 pages de trop. Koontz était dans sa période où il écrivait des romans trop long pour son talent, comme ce fut le cas de regard oblique. Non qu'il n'a pas de talent, mais la force de Koontz réside en écrivant des romans d'environ 400 pages, ce qui le différencie de Stephen King, qui lui, trouve son habilité dans des romans fleuve. Il semble que Dean Koontz l'a compris parce que dans un interview récent, il affirme qu'il se sent davantage à l'aise dans des livres plus courts. Donc, soyons rassuré, parce que Koontz est, selon moi, l'auteur le plus «sûr» et donc, où la qualité de ses romans est presque assuré livre après livre.

Donc, la dernière porte est dans la ligné de tous les autres pour cet écrivain, soit un triller fantastico-scientifique( ce mot est de mon crû!!!!). Même si l'histoire souffre parfois de d'irrégularité, comme le personnage de Curtis, ses buts, ses visés, le récit est quand même relativement passionnant, surtout le sujet de la bioéthique, lequel Koontz aurait gagné à le développer davantage. Cependant, encore une fois, la longueur vient assombrir ce sujet intéressant, comme il vient assombrir les aventures de Micky et Leilani. En plus, l'humour de Koontz est omniprésent dans cette histoire, ce qui n'est pas en soi une bonne nouvelle, surtout quand elle est traduite...

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet extrêmement passionnant de la bioéthique sans se taper 900 pages d'un roman très moyen, voici un lien intéressant: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bio%C3%A9thique

lundi 12 octobre 2009

À la recherche du temps perdu, Marcel Proust

Ma Note: 9,5/10
Il n'y aura pas de résumé pour ce roman de 3000 pages(oui, 3000), pour la simple et bonne raison qu'il est impossible d'en faire un! Ayant parcouru les articles sur internet traitant de ce roman, le seul élément important à retenir et que je suis d'accord avec eux est que l'histoire est celle d'un homme qui aurait aimé être écrivain mais qui n'avait pas le talent pour le devenir. Le roman est écrit à la première personne et donc, la prémisse de base est tout à fait ridicule parce que du talent, le narrateur en a assez pour en revendre! Par contre, cet élément est le seul qu'on puisse négativement commenter sur ce livre. Proust a pris sa vie en entier pour l'écrire et le résultat est saisissant!!!!!! Par exemple, en 400 ans d'histoire, aucun écrivain québécois ne s'est rapproché d'un tel chef d'oeuvre......


Alors, on est dans la tête du narrateur tout au long du roman. Pour preuve, il prend quelque centaine de pages pour se retourner dans son lit!!!! Rien de moins! C'est tellement bien écrit qu'on se demande si on découvrira un jour d'autres auteurs ayant une plume aussi élégante et qui respire le talent pur d'écrivain....La phrase qui me revenait le plus souvent à l'esprit en le lisant est celle de Céline quand il affirme que la principale vocation de la littérature est celle d'être bien écrite et que ceux qui s'intéressent aux histoires, qu'ils lisent les journaux!! Proust n'a pas pris la solution facile d'une bonne histoire. Que non! Il a réinventé la littérature pour construire un roman que lui seul pouvait écrire et qui est celle de la difficulté, ce que peu d'auteur moderne n'osent prendre, et pour cause. Je ne peux concevoir un autre roman qui doit représenter un tel niveau de difficulté.


Aussi, le seul roman dont Proust a écrit peut servir par moment comme référence en psychologie, en sociologie et en philosophie.
En conclusion, c'est un roman à lire absolument, mais on est peut-être mieux d'attendre la retraite (ou d'avoir beaucoup de temps devant soi) avant de le lire parce qu'il n'est pas facile d'approche tant dans l'écriture, dans le propos et dans sa longueur. Quand on pense que Marcel Proust était le mouton noir de sa famille, c'est à se couper les veines......je me demande bien ce que cette famille aurait comme argument de défense en regardant ce chef d'oeuvre avec le recul d'aujourd'hui. Sur 100 grands écrivains français questionnés à savoir quel était leur meilleur roman à vie, 33 ont voté pour à la recherche du temps perdu de Marcel Proust.Je connais des docteurs qui ne seraient pas contents.
p.s.: le père et le frère de Marcel étaient docteurs.......