lundi 28 novembre 2011

La nuit de l'oracle, Paul Auster



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr est de retour chez lui. Toujours aussi amoureux de sa femme Grace, il reprend lentement goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne plus jamais retrouver l'inspiration. Un matin, alors qu'il fait quelques pas dans son quartier, il découvre une toute nouvelle papeterie, au charme irrésistible. Sidney entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, presque dans un état second, Sidney commence à écrire dans le carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire. Ni que le réel lui réserve de plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise, La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.

Ce roman de Paul Auster m'a beaucoup fait penser à "Seul dans le noir". La construction est semblable, parce qu'encore une fois on est dans l'emboitement d'histoires, l'histoire dans l'histoire, dans la mise en abyme (et ici on pourrait même dire "les mises en abyme"). Donc, un homme seul chez lui (enfin, presque seul) commence à écrire une histoire. Et plus on avance, le thème de la réalité dépassant la fiction refait surface. Par contre, même si le récit de "La nuit de l'oracle" ne m'a pas rejoint autant que celui de "Seul dans le noir", on peut dire que "La nuit de l'oracle" est beaucoup plus profond, notamment parce qu'il est plus long. On a donc le temps de bien pénétrer dans l'histoire et d'apprécier à sa juste valeur la plume agréable d'un Paul Auster, qui maîtrise l'art du roman à la perfection. L'art du post-modernisme en particulier.

Mais ce qui ne m'a pas plu dans ce bouquin, c'est la complexité des récits. Souvent, on se demande dans qu'elle histoire on est. Et par moment, il y a trois récits d'imbriqués et personnellement, j'ai été perdu.

Aussi, les romans de Paul Auster commencent à tous se ressembler, et ainsi, après plusieurs livres lus de cet auteur, on devient insensible à ce genre de texte. On n'est plus surpris et on commence à connaître les astuces de l'auteur. On voit maintenant les ficelles qui nous échappaient peut-être quand on commençait tout juste à lire cet écrivain.

Finalement, je conseillerais plutôt "La trilogie new-yorkaise" d'Auster si vous ne l'avez pas encore lu ou bien, dans un genre un peu différent, "Le voyage d'Anna Blume". J'aime beaucoup cet auteur mais parfois ses romans tombent à plat. Sans être dans cette catégorie, "La nuit de l'oracle" n'est pas ce qu'il a fait de meilleur, loin de là.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire