dimanche 29 décembre 2013

La conscience de Zeno, Italo Svevo


Ma note: 8,5/10

Voici la quatrième de couverture: «Pendant de longues années, autant que dura notre jeunesse, nous nous tînmes sur la plus grande réserve et ne fîmes jamais allusion au passé. L'autre jour, elle me demanda à brûle-pourpoint, et son visage encadré de cheveux gris se colorait d'une rougeur juvénile : - Pourquoi m'avez-vous quittée ? Pris de court, je n'eus pas le temps de fabriquer un mensonge. Aussi fus-je sincère : - Je ne sais plus... j'ignore tant de choses de ma propre vie. - Moi, je regrette, dit-elle. (Et déjà je m'inclinais à cette promesse de compliment.) Il me semble que vous devenez très drôle en vieillissant.»

Voici l'ultime roman sur la psychanalyse. Zeno, le personnage principal, est poussé par son psychanalyste pour écrire son autobiographie. Le texte qui nous parvient est écrit par un vieux et il évoque ses souvenirs d'avant la psychanalyse, pour la majeure partie du bouquin. Ce dernier veut absolument que Zeno reprenne sa thérapie (ce qui est fréquent avec les psychanalystes). Zeno commence donc son voyage vers l'inconscient avec la recherche historique de son goût pour le tabac. Il remonte à son enfance, "le" moment important en psychanalyse, il repense à sa mère qui prend la place de sa femme (autre élément de la psychanalyse), il écrit sur la mort de son père et le souhait inconscient de le voir mourir (encore un autre élément fondamental de la psychanalyse). Aussi, il raconte qu'il veut absolument abandonner le droit pour la chimie, inconsciemment il va vers la transgression de l'interdit (familial). Son désir d'arrêter de fumer devient une obsession. Chaque événement qui lui arrive devient un prétexte pour arrêter de fumer. Ces situations nous font souvent rire et l'humour ne quitte jamais vraiment le récit. Même son mariage raté est une occasion pour rire. Cela convergera vers sa psychanalyse qu'il entreprendra et la découverte totale du moi qu'il fera.

Le point central de la psychanalyse est le complexe d'Œdipe d'où les nombreuses références que l'écrivain fait à son endroit. Ici, on est surtout dans la psychanalyse freudienne parce qu'ensuite certains psychanalystes attachèrent un peu moins d'importance à ce concept. Pour Freud cependant, les maux remontent presque toujours au complexe d'Œdipe. Dans son autobiographie, Carl Jung reproche à Freud de faire de la sexualité son obsession et cela a causé leur rupture. Personnellement, ce que je reproche à la psychanalyse c'est de prétendre qu'elle peut guérir alors qu'elle fait partie, selon moi, de la philosophie. "La conscience de Zeno" démontre, même si la psychanalyse de Zeno semble un échec de prime abord, que l'on peut pénétrer au plus profond de notre être avec l'aide de la psychanalyse. C'est un roman de la première moitié du 20e siècle, des débuts de la psychanalyse, et donc, l'auteur n'avait pas les résultats empiriques que l'on connaît aujourd'hui. Et ces résultats sont de l'ordre du placebo (voir "Le livre noir de la psychanalyse"). Enfin, à la fin du roman, Zeno a de bonnes prémonitions sur le destin futur du monde.

Je ne suis pas surpris que Joyce ait cru à ce roman parce que le style se rapproche par moments de son "Ulysse" et de plus, le quotidien est décrit d'une façon réaliste, moderne, et par des "instants étirés". Zeno écrit davantage sur les chapitres importants de sa vie et donc, j'ai préféré de loin celui-ci à la banalité de "Ulysse". C'est un roman tout à fait original. Svevo ne semble pas avoir de précurseur en littérature (mais une tonne d'épigones). Svevo était un grand amateur de Freud et cela jaillit partout dans le roman. Le complexe d'Œdipe tenaille Zeno du début à la fin comme une force qu'on ne peut échapper. L'auteur est critique de la psychanalyse mais il semble lui donner le mérite de pouvoir guérir à long terme et sur ce point bien précis, on ne peut le contredire avant d'avoir de vraies réponses.

vendredi 20 décembre 2013

Le naufragé, Thomas Bernhard


Ma note : 8,5/10

Voici la quatrième de couverture: Trois jeunes pianistes plus que prometteurs - Glenn Gould, le narrateur et son ami Wertheimer - se sont rencontrés autrefois au Mozarteum de Salzbourg pour y suivre un cours donné par Horowitz. Rencontre déterminante au cours de laquelle Glenn Gould fait d'emblée figure de génie triomphant au point de détourner brutalement et définitivement les deux autres de leur carrière de pianiste virtuose. Mais si le narrateur, après s'être séparé de son Steinway, se mue alors délibérément en un artiste de la représentation du monde (Weltanschauungskünstler) tout entier voué à la rédaction toujours recommencée d'un interminable essai sur Glenn Gould, son ami Wertheimer s'engage sur la voie fatale du vaincu, du " sombreur ", comme Glenn Gould en personne l'a plaisamment mais fort exactement surnommé aussitôt après avoir fait sa connaissance. Vingt ans plus tard, au terme d'une longue plongée dans son propre malheur, Wertheimer le sombreur mettra fin au tourment de son existence en se pendant haut et court devant la maison de sa soeur. C'est le destin cruel et dérisoire de ce naufragé de l'existence, son ami de toujours, que le narrateur interroge en fait tout au long de son essai sur Glenn Gould et, à travers ce destin, c'est évidemment toute la misère du monde, celle également du génial Glenn Gould et la sienne propre, que Thomas Bernhard analyse avec la minutie - et avec la fureur - qu'on lui connaît, au fil d'un récit qui procède entièrement du soliloque déclenché chez le narrateur par le suicide de son ami - un de ces impitoyables et envoûtants soliloques-fleuves dont l'auteur a le secret.

Le soliloque est le "parler seul", le fait de se parler à soi-même. Il est fréquemment utilisé par les personnages nihilistes et cela remonte au "Sous-sol" de Dostoïevski. La poétique du néant de Thomas Bernhard est instrumentalisée dans "Le naufragé" avec pour résultat un antiroman historique et plus particulièrement un livre sur la vie de Glenn Gould. "Le naufragé" devient donc un monologue de 185 pages au cours duquel le narrateur écrit sur la relation entre Gould, Wertheimer et lui-même. Avec des passages où il relie cette relation avec l'Europe et L'Amérique, les maîtres qu'ils ont eus, ce qu'ils ont étudié, etc. Le narrateur parlera de sujets sérieux (et graves) avec une banalité déconcertante. La mort et le suicide seront abordés froidement comme on le retrouve, entre autres, dans la pièce "En attendant Godot" de Samuel Beckett. La littérature autrichienne du 20e siècle est la plus forte, la plus originale aussi. Musil d'abord ! Le précurseur de Kundera, il a amené la philosophie en littérature sans objectiver cette dernière pour démontrer la première. Ce qui veut dire qu'il n'a pas hésité à nous parler de philosophie sous forme de digressions (comme Kundera le reprendra plus tard, notamment en commençant "L'insoutenable légèreté de l'être" en parlant de Nietzsche et ses concepts). Ensuite, nous avons ce Thomas Bernhard qui lui, accouchera de Jelinek. Et finalement, parmi les plus connus, nous avons Peter Handke qui parlera des "instants" du quotidien et qui "méritait le Nobel à ma place" selon les dires de Jelinek. Bref, Thomas Bernhard suivra Robert Musil en amenant sa littérature du côté du pessimisme et en ayant une haine indéniable contre son pays, l'Autriche.

Schopenhauer disait du suicide qu'il est un excès du vouloir-vivre et non un acte pessimiste. Pour résumer grossièrement, il disait que ce ne sont pas les pessimistes qui se suicident mais plutôt les optimistes. Lorsque ces derniers ne peuvent vivre de la façon qu'ils le voudraient, ils tombent dans la jalousie et ainsi, ils n'acceptent pas de vivre au-dessous d'une certaine condition qu'ils s'étaient fixée (comme objectif). Lorsqu'une personne accepte sa condition, et même lorsqu'elle l'idéalise, c'est en effet plutôt rare qu'elle se suicide. Personnellement, je ne crois pas que l'on puisse appliquer ceci pour les suicides des jeunes mais pour les adultes, je suis en accord avec lui. À travers ses trois personnages, Bernhard montre en quelque sorte cette théorie parce qu'il cherche à expliquer pourquoi un seul de ces trois nihilistes s'est suicidés. Et celui qui le fera, ce sera Wertheimer, qui était rempli de "faux sentiments", qui portait attention à l'opinion des autres mais surtout, qui enviait le génie de Gould. Une autre théorie de Schopenhauer que nous pouvons appliquer à ce roman est celle de l'illusion du libre arbitre. Schopenhauer, comme Nietzsche plus tard, démontrera que notre libre arbitre, que les décisions que nous prenons en pensant les prendre en toute liberté, sont en fait une pure illusion et que notre pensée est conditionnée par les motifs antérieurs. Le roman, en général, est une forme qui peut expliquer parfaitement cette théorie et particulièrement ici, dans "Le naufragé", parce que le déterminisme biologique (et autres) semble être fatal pour les personnages. Bernhard décrit un Glenn Gould insomniaque, pianistes de génie que nous reconnaissons comme tel dès les premiers instants, adorant Bach mais méprisant Beethoven et Mozart et qui finira par se cacher du public sans vouloir jouer pour lui. Quant à Wertheimer, il est peint comme un être désenchanté, déçu, étudiant les sciences humaines sans réel engagement et qui n'acceptera pas de survivre à un génie comme Gould. Enfin, le narrateur se décrira comme étant plus doué que Wherteimer, nous sentons en lui une banalité qu'il accepte bien à cause de sa perception pessimiste de la vie contrairement à Wertheimer qui ne peut supporter d'être seulement un bon pianiste. Les deux ont été écrasé par le génie de Gould et chacun le vivra à sa façon avec les résultats que l'on connaît.

"La pianiste" d'Elfriede Jelinek sortit la même année que "Le naufragé" et l'on ne peut passer à côté du fait qu'ils ont de fortes similitudes. Les deux romans mettent en scène des pianistes qui, sans vraiment le vouloir, sont à la recherche de leur propre génie. Les deux romans sont d'une noirceur certaine et "La pianiste" l'est même davantage. Ce côté ténébreux est le résultat d'un domaine où le simple talent n'a pas sa place et où seul le génie peut espérer, peut-être, trouver un certain bonheur. Pour une première intrusion en sol bernhardien, j'ai adoré mon expérience et ce qui est impressionnant avec ce roman, c'est que l'on finit par y croire, la fiction se mêlant parfaitement avec la réalité et cela aidé par le style d'écriture simple et magnifique de l'auteur.

mercredi 11 décembre 2013

Ravelstein, Saul Bellow


Ma note: 8/10

Voici la quatrième de couverture: Abe Ravelstein est un brillant professeur de l'université de Chicago et un homme qui se targue d'avoir formé tout ce qui compte dans le monde politique. Il a vécu sur un grand pied, largement au-dessus de ses moyens. Son ami Chick, le narrateur, lui a suggéré d'exposer sa philosophie politique dans un livre destiné au grand public. A sa propre surprise, Ravelstein le fait et devient millionnaire. Durant un séjour à Paris destiné à célébrer ce succès, Ravelstein suggère à son tour à Chick d'écrire un livre sur lui et tous deux échangent des pensées sur la mort, la philosophie et l'histoire, les amours et les amis, et les anecdotes du passé. L'humeur s'assombrit à leur retour dans le Midwest et Ravelstein succombe au sida tandis que Chick lui-même frôle la mort de peu. Le dernier roman de Saul Bellow est un voyage, tantôt sombre, tantôt férocement drôle, à travers l'amour et la mémoire; c'est un hymne à l'amitié et à la vie.

Saul Bellow est l'influence principale de Philip Roth. Il est le Prix Nobel de littérature de 1976 et certainement l'un des plus grands écrivains du 20e siècle. Comme Roth, il est nord-américain. Cependant, il est né au Québec et a déménagé très tôt aux États-Unis. Il fait partie des écrivains juifs qui marquèrent profondément les lettres américaines. Malheureusement, il est peu édité en français, pour une raison qui m'échappe totalement.

La pire façon pour commencer à lire un auteur est de débuter par le dernier roman qu'il a écrit. Et c'est cela que je fais avec Saul Bellow. Mais d'entrée de jeu, je ne fus pas dépaysé. Il a le même style que Philip Roth, les sujets sont un peu les mêmes, la narration est structurée de la même façon, et il aborde des sujets marquants de l'histoire américaine. Ici il parle un peu du procès scopes (sur l'enseignement du darwinisme aux élèves américains) qui est évoqué au début du roman alors que, par exemple, Philip Roth aborde "l'affaire Lewinsky" dans "La tache" et le terrorisme anarchiste dans "Pastorale américaine". Un autre élément semblable entre "La tache" et "Ravelstein" est le narrateur et sa relation maître-élève avec le professeur. Nathan-Coleman pour "La tache" alors que nous avons Chick-Abe dans le présent roman. Chick est plus vieux que Abe mais ce dernier se meurt du sida. Une autre facette intéressante de "Ravelstein" est que l'intellectualisme ne quitte jamais le roman, il est présent un peu partout. On pourrait faire un rapprochement entre Ravelstein et Léo Strauss, le philosophe américain qui a influencé et enseigné aux faucons de Washington. Cependant, il semble que Bellow a plutôt tracé le portrait de son ami et professeur Allen Bloom qui est décédé du sida et qui cachait son homosexualité. Les thèmes abordés dans le roman sont très nombreux, surtout pour un livre qui fait à peine 300 pages : l'argent, l'amour, la mémoire, l'amitié, la vieillesse, la vitalité, l'enseignement, l'influence, la condition juive, l'écriture, la politique, la littérature, la philosophie, le sida, la mort, l'histoire, l'économie politique, la mythologie grecque, le nihilisme, la culture de masse, la maladie, l'élitisme, la bourgeoisie, le suicide. Ravelstein côtoie aussi bien la gauche que la droite mais comme tout ce beau monde fait partie intrinsèque du néolibéralisme, on ne peut dire de quoi il en retourne.

Encore une fois, j'ai eu de la difficulté avec la traduction très fanco-française. Contrairement aux romans de Philip Roth, celui-ci est mal traduit. C'est en fait la principale différence entre ces deux écrivains, lorsqu'on lit en français. Les mots d'argots français foisonnent pour notre plus grand malheur. Le personnage de Ralvestein est excentrique et frôle la caricature de l'universitaire qui n'en fait qu'à sa tête. Harold Bloom, mon mentor littéraire, préfère Philip Roth à Saul Bellow parce qu'il trouve ce dernier trop peu imaginatif dans la construction de ses personnages et lui reproche d'en faire des copies (ou des variantes) de sa propre personne, et ce, dans tous ses romans. Je ne serai pas aussi sévère. J'ai adoré ce roman mais comme je le disais, la traduction est vraiment atroce.

mardi 3 décembre 2013

Le château, Franz Kafka


Ma note: 8/10

Voici la quatrième de couverture : «Dans quel village me suis-je égaré ? y a-t-il donc ici un château ? - Mais oui, dit le jeune homme lentement, et quelques-uns des paysans hochèrent la tête, c'est le château de M. le Comte Westwest. - Il faut avoir une autorisation pour pouvoir passer la nuit ? demanda K. comme s'il cherchait à se convaincre qu'il n'avait pas rêvé ce qu'on lui avait dit. - Il faut avoir une autorisation, lui fut-il répondu, et le jeune homme, étendant le bras, demanda, comme pour railler K., à l'aubergiste et aux clients : - A moins qu'on ne puisse s'en passer ?...»

K. arrive dans un village. Cet homme ne semble pas avoir de passé (il n'aura pas d'avenir non plus), ce qui le distingue clairement des autres hommes sur cette terre. Par contre, il est arpenteur, ce qui montre qu'il a probablement fait des études dans ce domaine. Et monsieur le comte l'a fait venir dans son village, dans son château qu'il tentera d'atteindre. La scène du début rappelle "Le procès" parce que K. est surpris par des hommes, et cela donne lieu à un échange aussi absurde pour K. que rationnel pour les hommes. Ensuite K. arrive proche du village et commence ses tentatives pour pénétrer dans le château. Cette entreprise est vouée d'avance à l'échec comme si Kafka n'offrait aucune réussite possible à ses personnages principaux. "K. se trouvait là comme dans un nuage" nous dit Kafka. Le château semble tranquillement s'incruster sous la peau de K. La neige, très symbolique, ajoute un élément écrasant à l'histoire, elle recouvre de son manteau blanc les environs du château. Le temps se disloque dans ce roman, K. étant perdu dans une temporalité (et un espace) devenu invraisemblable. Le château deviendra de plus en plus inatteignable pour lui, et la dangereuse machination de l'écrivain en résultera à la défaite absolue pour son personnage, qui lui, reflètera l'aliénation de la société tout entière.

J'ai beaucoup plus apprécié celui-ci que "Le procès" qui m'avait laissé froid. "Le château" a peut-être la même idée romanesque, un peu les mêmes thèmes, un personnage qui se nomme K. (pour "Le procès" c'était Joseph K.) mais l'auteur est davantage subtil pour faire passer son message. Les romans et nouvelles de Kafka, et celui-ci particulièrement, marquent un point tournant dans l'histoire de la littérature mondiale, notamment parce qu'il est le premier à maintenir son intrigue entre le rêve et la réalité sans que le lecteur sache pleinement de quel côté il se trouve. Kafka a su créer une ambiance qui reflète cette angoisse en ancrant ses personnages dans un univers bureaucratique à l'extrême et par le fait même, les règles bureaucratiques, si l'on veut, emprisonnent totalement l'individu. Le cauchemar absolu ! Cependant, il y a une chose qui me déplaît chez Kafka et c'est son style d'écriture que je trouve un peu faible si l'on compare aux autres grands écrivains. Aussi, ce style est par moments mécanique, dépouillé et on pourrait dire qu'il est presque aussi faible que celui d'Hemingway par exemple. Il faut dire que Kafka n'avait peut-être pas le choix pour en arriver à créer ce genre de roman où la froideur rend compte de l'inhumain. Kafka aura certes révolutionné la littérature mondiale au même titre que Cervantes et Flaubert mais personnellement il n'est pas mon auteur préféré.

Lors d'une précédente critique, je plaçais en relation Robert Walser et Franz Kafka. L'un est le style incarné (Walser) alors que l'autre a changé le visage de la littérature et est devenu l'influence principale de la plupart des écrivains du 20e siècle. Même si j'ai davantage apprécié "Le château" que "Le procès" je persiste à dire que Walser est de loin supérieur à Kafka alors qu'il est dans son ombre, qu'il est moins connu. Kafka était lui-même un très grand admirateur de Walser. Alors, aussi ironique que cela puisse paraître, si j'avais un conseil à vous donner pour terminer cette critique de Kafka, ce serait de lire "Le Brigand" de Robert Walser.