mercredi 24 août 2011

Au bout du labyrinthe, Philip K. Dick



Ma note: 8/10

Voici la quatrième de couverture: Philip K. Dick, né en 1928, est sans doute l'un des écrivains américains les plus originaux de ce temps. Il excelle à introduire par petites touches l'incertitude dans des mondes apparemment banaux et finit par faire douter de la raison. Lors de la parution d'Ubik, son précédent roman, Jacques Goimard a rapproché, dans « Le Monde », l'oeuvre de Dick de celle de William Burroughs, en avouant sa préférence pour la première. Lire Au bout du labyrinthe, c'est faire — sans risque — l'expérience de la psychose, c'est s'aventurer très loin dans les univers mystérieux et parfois sinistres des « voyages » au L.S.D.

Dans ce livre fort original de Philip K. Dick, une douzaine de protagonistes aboutissent sur une mystérieuse planète. Le problème c'est que plusieurs d'entre eux meurent un après l'autre.

C'est à peu près le résumé le plus succinct que je puisse faire. Le reste est d'une part, de la science-fiction à l'état pur et d'autre part, des événements que je ne peux vous expliquer de peur d'en dire trop. En effet, au cours du récit (je ne vous dis même pas quand et où), il y a un nouvel élément qui s'ajoute à l'histoire et là, ça devient intéressant. Parce que je ne vous cacherai pas que le début m'a ennuyé et même déplu. Je croyais à un Dick complètement raté et même si le roman est court, un peu moins de 300 pages, j'ai failli fermer définitivement le bouquin. On est, au début, dans le côté de la science-fiction qui me plaît moins. Les voyages banales interstellaires, l'arrivée sur une planète, etc. J'ai l'habitude, avec K. Dick, d'être transporté ailleurs, plus loin que ces banalités. J'ai fini par être servi. C'est finalement un très bon Philip K. Dick.

Donc, en général, je ne regrette pas cette lecture, même si j'ai dû m'accrocher. La plume de l'auteur semble, au début, encore plus faible que d'habitude. Mais au final, l'histoire sauve le tout. Comme c'est à peu près toujours le cas avec cet écrivain que j'aime tant. En fait, je pense que Philip K. Dick est né avec un don. Le don d'une imagination incroyable qui fera de lui un visionnaire de la société dans laquelle on vit. Où tout et tous sont surveillés et où la paranoïa a eu raison de l'humain.

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