mercredi 21 septembre 2011

Pot-Bouille, Zola



Ma note: 6,5/10

Voici la quatrième de couverture : Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère, comme le plaisir, saute aux yeux. Chez les seconds, tout est caché. Ils clament : « Nous sommes l´honneur, la morale, la famille. » Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille. Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant « Au Bonheur des Dames », arrive de province, et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille. Ce dixième volume des Rougon-Macquart, qui évoque la vie sous le Second Empire, montre ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies. Edition de Marie-Ange Voisin-Fougère.

Je suis déçu de ce roman de Zola, mais je m'y attendais. Passage obligé, car je commence la deuxième moitié des Rougon-Macquart. Je lui ai mis une note relativement correcte, parce qu'on y retrouve quelques perles de prose. Cet écrivain a un don certain pour l'écriture et même si je considère "Pot-Bouille" comme étant assez faible dans l'ensemble, le roman est parsemé de quelques phrases à couper le souffle tant la poésie de son écriture est forte.

Le principal défaut du roman est qu'il n'y a pas d'intrigue générale. On suit un descendant des Rougon (et aussi des Macquart) dans sa conquête de la bourgeoisie (et du capitalisme). Zola n'a pas eu une grande inspiration pour écrire ce livre et donc, il n'y a rien de bien consistant dans l'histoire. Les scènes s'enchaînent sans vraiment nous toucher. (Comme à peu près tous les classiques en littérature, le roman est écrit (et se divise) en scènes.)

Finalement, c'est peut-être une bonne introduction pour le prochain sur la liste, "Au bonheur des dames", mais sans plus. Le personnage principal, Octave Mouret, nous rappelle ses ascendants, par son appétit pour la richesse et la bourgeoisie en général. Par lui, Zola a voulu nous montrer l'hypocrisie des riches. Il y a des répliques judicieuses à ce sujet dans le roman. Mais j'avais hâte de passer au prochain, qui lui, est semble-t-il la meilleure critique du capitalisme qu'on puisse trouver en roman. C'est maintenant fait !

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