vendredi 16 septembre 2011

Le guérisseur de cathédrales, Philip K. Dick



Ma note: 8/10

Voici la présentation de l'éditeur: Joe Farnwright ne vit que par son métier. Homme ordinaire broyé par une société rigide et tyrannique, Joe recolle des morceaux de céramique, il guérit des objets avec un talent merveilleux. Hélas, arrive un jour où plus personne n'a besoin de ses services. Il sombre lentement jusqu'à ce qu'un message venu de l'espace donne un nouveau tournant à sa vie misérable.
Une entité extraterrestre souhaite l'engager, lui et d'autres individus venant des quatre coins de la galaxie, pour une entreprise titanesque : restaurer une cathédrale au fond de l'océan, sur une planète lointaine. Alors Joe n'hésite pas, il part et rejoint un étrange équipage. Cette créature pourra peut-être les sauver...

Le roman le plus humain de Philip K. Dick. On suit un personnage principal fort attachant, qui se cherche, qui est profondément humain. Trop humain comme le dirait Nietzsche. C'est certainement un livre à part dans l'oeuvre de K. Dick. L'âme y est, le désespoir, la recherche de sens, la blessure mais aussi la guérison. Le récit en lui-même est une métaphore de la condition humaine. Le tout traité dans un environnement de science-fiction. Mais évidemment, cet univers n'est qu'un prétexte. L'auteur voulait, selon moi, parler de l'humain. Faire abstraction de l'intrigue, de l'histoire, etc. Il voulait faire différent. Je crois même qu'il pensait que ce serait son dernier roman. (mais ce n'est pas son dernier, grand merci!)

Pas surprenant que l'écriture soit si poétique. Encore une fois, on peut dire que c'est rare chez Philip K. Dick. Aussi, les références aux grands écrivains parsèment le roman. Malgré une intrigue très mince (au milieu de l'histoire le personnage principal se voit confier une mission et c'est à peu près tout ce qu'on a comme intrigue), il se dégage de ce roman une ambiance mélancolique, profonde et ainsi, fort agréable pour les amateurs de littérature.

Cette édition de Folio nous offre la traduction la plus réussie des livres de K. Dick. Cela fait une quinzaine de romans de l'auteur que je lis et ce fut, pendant ces lectures, le point faible. Mais pas ici.

Alors, pour terminer, "Le guérisseur de cathédrales" ajoute encore plus de profondeur à une oeuvre de science-fiction déjà remarquable. Je me surprends même à espérer que ce que nous disait K. Dick dans "Ubik" soit vrai. Vous savez quand on pouvait y lire la phrase suivante : "Je suis vivant et vous êtes morts". Eh oui Philip, on souhaite que tu sois vivant.

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