Ma note:
8/10Voici la quatrième de couverture: Dans un petit village de pêcheurs des côtes normandes, Pauline Quenu, devenue orpheline, est recueillie par les Chanteau, auxquels elle se dévoue entièrement. Éprise de Lazare, le fils - double inquiet de l'écrivain -, elle se voue à son bonheur, malgré lui et au prix des plus grands sacrifices. Conçu par Zola comme une oeuvre « sur la douleur et la bonté », La joie de vivre, douzième volume des Rougon-Macquart, est un roman sur la mort, la disparition brutale des êtres ou l'étiolement de chaque jour. Marqué par un pessimisme à la Schopenhauer, c'est l'un des livres les plus personnels de l'écrivain.
C'est le livre de Zola qui m'a rejoint le plus (je les lis dans le bon ordre de parution). C'est le plus actuel, celui qui a le mieux maturé. Mais c'est aussi le plus intime, le plus personnel et le plus psychologique. Je dirais même philosophique, parce que le centre du roman est le philosophe Arthur Schopenhauer et tout gravite autour de son oeuvre. Le pessimisme est donc à l'avant-plan et c'est avec une touche d'ironie que l'auteur a intitulé son roman "La joie de vivre".
Je dis bien une touche d'ironie, parce que malgré la douleur physique, le mal de vivre et d'une façon plus générale la souffrance des personnages, il se dégage quand même un peu d'espoir. Les personnages deviennent épris, à différent degré, de la pensée de Schopenhauer. Mais celle qui semble le moins l'être, Pauline, est celle qui l'est le plus selon moi. Dans toute cette souffrance, elle trouve une certaine joie de vivre pour ne pas dire une joie de vivre certaine. Schopenhauer est un philosophe mal compris (parce que contrairement à ce que les gens en pensent, il n'est pas que pessimiste), et Pauline représente le plus sa pensée. Elle voit la lumière dans l'obscurité.
Donc, j'ose croire que Zola savait tout cela. Il a bien représenté à quel point on peut lire Schopenhauer de la mauvaise façon. Nietzsche a bien résumé la chose en disant qu'on ne peut être pessimiste et jouer de la flûte après le dîner (comme le faisait Schopenhauer). Avec ce bouquin, je crois que Zola est devenu intemporel. Très bien écrit mais sans véritablement d'intrigues, "La joie de vivre" est un de mes classiques préférés, notamment à cause de son caractère personnel et intemporel. Il parle de la douleur, entre autres, et ça, il y en aura toujours.
Je prends ce livre en note, car je me prépare une liste de choix potentiellement intéressant. J’ai comme ambition de monter une bibliothèque très variée et pour tous les goûts... j’ai la famille à combler. Merci d’écrire ce blog. L.G. M.
RépondreEffacerEncore une fois merci de commenter sur le blog.
RépondreEffacerJe ne peux répondre toujours parce que j'ai des problèmes avec les commentaires sur mon blog, blogger refuse souvent de les publier. En tout cas, ça va sûrement se rétablir un jour.
A+
Jimmy