mercredi 25 mai 2011

Frankenstein, Mary Shelley



Ma note: 9/10

Voici la quatrième de couverture: Victor Frankenstein ! C’est l’inventeur, le savant maudit ! A quinze ans, il est témoin d’un violent orage foudre, traînée de feu, destruction d’un chêne... Son destin est tracé. Après des années de labeur, il apprend à maîtriser les éléments ; l’alchimie est pour lui une seconde nature. Bientôt il détient le pouvoir de conférer la vie à la matière inerte. Nuit terrible qui voit la naissance de l’horrible créature faite d’un assemblage de cadavres ! L’oeuvre de Frankenstein. Un monstre ! Repoussant, inachevé mais doté, d’une force surhumaine et conscient de sa solitude. Echappé des ténèbres, il va, dans sa détresse, semer autour de lui crimes et désolation. D’esclave qu’il aurait dû être, il devient alors le maître, harcelant son créateur. Il lui faut une compagne semblable à lui... Pour Frankenstein, l’enfer est à venir... ... ou le Prométhée moderne, indique le titre originel de ce roman de 1817 qui, tout en conservant les ingrédients du fantastique chers au roman noir, introduit un élément scientifique qui en fait, suivant certains auteurs, l’ancêtre moderne de la science-fiction. Il n’empêche que ce récit romantique, écrit par gageure par l’épouse du grand poète anglais, a servi de prototype à un nombre considérable de récits ou de films d’épouvante, où l’on a curieusement donné au monstre innommé le nom de son créateur, le docteur Frankenstein. Un classique. Un dossier d’une trentaine de pages complète cette édition et permet d’en savoir un peu plus sur l’oeuvre et sur l’auteur.

C'est la première fois que je lisais ce classique de la littérature du fantastique. Comme ce fut le cas avec "Dracula" de Bram Stoker, j'ai hésité longtemps avant de le lire étant donné qu'il fait partie intégrante de la culture populaire et ainsi, je connaissais le récit mais surtout, je m'attendais à être déçu. Aussi je m'attendais à tomber sur un récit fade, que le temps (et la culture populaire) avait gonflé (avec les époques).

Quelle erreur. Dès les premières lignes, j'ai constaté que Mary Shelley a une plume exceptionnelle. Écrit dans le style gothique (et même romantique par moment), "Frankenstein" jouit d'une construction hors pair dans sa forme et le génie qu'est Shelley nous envoûte sur 300 pages, sans longueur mais surtout avec une puissance littéraire inégalable. Il y a plusieurs niveaux de narrateurs dans l'histoire et cela ajoute une profondeur que peu de romans ont.

Donc, ce fut une expérience extraordinaire de lire cette grande écrivaine pour la première fois. Elle est une pionnière absolue de la littérature de terreur, du fantastique et même de la science-fiction. On lui doit tout. Alors, je suggèrerais aux supposés littéraires (universitaires) qui prennent de haut ce genre de littérature, de relire Mary Shelley pour constater qu'aucun écrivain contemporain ne peut rivaliser avec cette grande écrivaine du 19e siècle. Surtout pour la qualité de son style d'écriture!

1 commentaire:

  1. Étrangement, j'étais passée au travers dans ma jeunesse et ne l'ai lu que l'année dernière parce que la prof. de français de mon fils (4ème) l'avait demandé ! J'ai eu le plaisir de découvrir une œuvre littéraire de premier ordre. Je partage entièrement ton opinion, Marie Shelley est envoutante ! Et c'est grâce à mon engouement que le gamin a pu apprécier ce roman qu'il n'aurait pas compris en le lisant seul. Une œuvre remarquable.

    RépondreEffacer