mercredi 11 janvier 2012

L'aveuglement, José Saramago



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: Un homme devient soudain aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée par la « blancheur lumineuse ». Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité ?

C'est plus qu'un vulgaire thriller. C'est plus aussi qu'un banal récit qui met en scène une épidémie. C'est une véritable allégorie sur notre monde. Sur la connaissance qui se fait rare. Sur l'humain qui devient aveugle.

José Saramago est un nobélisé de littérature. Sa plume est originale, parce que très dense mais aussi très fluide. En plus, les virgules sont abondantes, les dialogues intégrés au texte sans aucun saut de paragraphe, non plus de ponctuation standard. C'est un peu le contraire d'un Cormac McCarthy qui utilise des "et" à la place de la virgule. Ici, avec l'auteur Portugais, la virgule fait foi de tout. Malgré une belle qualité de la prose chez José Saramago, j'accroche plus avec McCarthy.

Quant à l'histoire en tant que telle, j'ai été un peu déçu. J'avais déjà vu le film tiré de ce roman et cela a quelque peu diminué mon plaisir de lecture. Le film avait très bien été adapté et l'intrigue est donc la même, avec la même action et les mêmes situations. L'allégorie qu'on en dégage est certes fabuleuse (je n'avais jamais lu une histoire où les personnages deviennent aveugles et à ma connaissance c'est la première fois que cela se fait) mais au-delà de ce constat, l'histoire est plus ou moins intéressante.

Alors, pour terminer, je crois que je lirai d'autres livres de José Saramago. Il se disait pessimiste et sa prose, son style et le récit abondent en ce sens. Le roman est étouffant, l'humain est barbare et la vie se conjugue seulement au présent. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire...

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