Ma note:
6,5/10Voici la quatrième de couverture: Je voudrais, écrivait Zola en préparant Le Rêve, faire un livre qu'on n'attend pas de moi. Un livre écrit " à l'ombre d'une cathédrale ", une sorte de livre mystique et légendaire d'intention analogue à celle de Flaubert racontant " l'histoire de saint Julien l'Hospitalier, telle à peu près qu'on la trouve, sur un vitrail d'église, dans (son) pays. " Mais l'intuition sociale de Zola nous vaut une étonnante évocation néo-balzacienne des milieux et des métiers liés à la vie religieuse et, si la légende est durement ancrée dans la réalité, celle des conflits de classes et des amours impossibles, elle s'épanouit en pages somptueuses, le mariage, la mort de l'héroïne, qui sont comme un dernier flamboiement de l'imagination romantique.
Ce "Rêve" est un très court roman quand on le situe dans l'oeuvre de Zola. Quelque 250 pages. Très mince aussi. L'intrigue, les personnages, les thèmes. Tout est mince, mais cependant, tout est bien écrit aussi. Zola a usé d'une plume compatible à ce genre de roman, un genre qu'il n'est pas habitué.
En effet, c'est un livre à part dans l'oeuvre du romancier. Plus lumineux, plus rêveur (comme le dit le titre), plus doux. Mais surtout, ce roman est moins naturaliste et moins réaliste par le fait même. Moins pessimiste aussi. Les bons sentiments viennent accaparer complètement le récit. Pas de place ici à ce que nous a habitué Zola.
Je crois que ce bouquin se rapproche quelque peu de "La joie de vivre" quant à sa construction à part dans cette saga des Rougon-Macquart. Par contre, le propos est à l'opposé parce que rappelons-nous, l'ombre de Schopenhauer flottait au-dessus de "La joie de vivre". Avec "Le rêve", pas de place pour ce philosophe. Tout repose sur l'espoir, tout est beau, tout est lisse. C'est ce qui m'a quelque peu déplu avec ce roman. Mais par chance, il ne fait que 250 pages...
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