jeudi 29 décembre 2011

La musique du hasard, Paul Auster



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: Nashe, qui a hérité de deux cent mille dollars, se débarrasse de ce qu’il possède, achète une voiture et entreprend de sillonner l’Amérique. Ainsi rencontre-t-il Pozzi, professionnel du poker, avec qui il décide de miser le restant de sa fortune dans une partie "facile" contre deux millionnaires excentriques, Flower et Stone. Et le plus extravagant commence alors… A chacun de ses romans, Paul Auster révèle une nouvelle dimension de sa maîtrise romanesque. Et son succès, en Europe comme aux Etats-Unis, doit beaucoup à la manière qu’il a de combiner une esthétique européenne avec des mythes américains. Les amateurs de littérature romanesque seront comblés par ce livre scintillant de coïncidences et de conjonctions révélatrices, écrit avec une ferveur et une habileté narratives plus "austériennes" que jamais.

C'est le dernier roman de Paul Auster qu'il me restait à lire. Cependant, j'ai prévu une relecture du "Livres des illusions" dans un avenir pas si lointain.

"La musique du hasard" est, comme vous l'aurez deviné, un roman qui traite beaucoup de ce thème du hasard qui est très présent dans l'oeuvre d'Auster. La thèse de l'auteur, et je suis d'accord avec lui, semble être que chaque événement qui nous arrive est le fruit du hasard, contrairement à ce qu'en pensent plusieurs. Alors, les personnages intéressants qui peuplent ce livre se verront dominer par les hasards (quotidiens). Pour le meilleur et pour le pire.

En plus de ce thème abondamment exploité (mais aussi exploité subtilement) dans le récit, j'y ai vu aussi une critique du capitalisme. Bien cachée par contre, cette critique est en relation avec l'argent, le travail, le plaisir et plus globalement, notre quotidien. Petit à petit, les personnages se retrouvent prisonniers des riches et confinés aux travaux forcés pour simplement survivre. En plus, on retrouve des parcelles du syndrome de Stockholm vis-à-vis du capitalisme. Les gens finissent par s'y sentir bien!

Malgré une deuxième moitié plus romanesque et dans la plus pure tradition de cet écrivain, la quatrième de couverture et la première partie du roman annonçaient pourtant un Auster plus dans le genre du thriller. Notamment avec un sujet comme le poker, la course à l'argent, etc., je croyais que l'intrigue se rapprocherait d'un banal thriller américain. Par chance, ce ne fût pas le cas pour la suite.

Finalement, même s'il ne fait pas partie de mes préférés, "La musique du hasard" est agréable à lire et Auster nous entraîne sur quelques pistes qui resteront ouvertes et surtout, inachevées par l'auteur. Quelques personnages disparaissent, le mystère plane. La fin est éblouissante et bref, c'est un roman à lire!

mardi 27 décembre 2011

Tombouctou, Paul Auster



Ma note: 6/10

Voici la quatrième de couverture: Willy erre dans Baltimore à la recherche de son ancienne institutrice car, avant de mourir, il aimerait lui confier son chien — le fidèle Mr Bones — et aussi l’œuvre de sa vie : soixante-quatorze cahiers, et notamment les huit cents premiers vers d’une épopée inachevée, Jours vagabonds. Mais Willy meurt sans avoir pu assurer l’avenir de ses écrits, et Mr Bones se retrouve seul, livré à lui-même, privé de ce maître qui fut pour lui le pivot et la raison d’être de l’univers. Pour Mr Bones c’est une évidence, Willy est désormais à Tombouctou, l’au-delà des bienheureux. Les harangues de Willy et les souvenirs que Mr Bones garde des méditations de son maître constituent la plus grande part d’une fable romanesque écrite avec un art de la narration qui, depuis son premier livre, a fait la réputation de Paul Auster.

C'est un court roman de cet auteur. En format hardcover, il ne fait que 210 pages. Et heureusement, j'oserais dire. Je n'aime pas les histoires avec des animaux comme personnages principaux (à part "La ferme des animaux" de George Orwell, mais ce dernier est un génie) et malgré une très jolie couverture et un résumé très réussi en quatrième de couverture, ce roman m'a ennuyé, comme je m'y attendais un peu.

En plus de suivre un chien tout au long du récit, Paul Auster ramène à sa plus simple expression ses thèmes préférés. L'histoire est une fable, je le conçois, mais je crois qu'il aurait dû expliciter davantage l'épopée poétique inachevée de Willy, le compagnon du chien (qu'on retrouve seulement dans la première moitié du roman). Donc, Auster ne nous parle presque pas de poésie, de littérature. La métaphore qu'on peut tirer de "Tombouctou" est également très mince.

Bien qu'il soit à part dans la bibliographie de l'écrivain, ce roman est proche de "Mr. Vertigo". Comme pour ce dernier, on ne sait pas trop à qui il voulait s'adresser. On sent le roman d'apprentissage pas trop loin mais pas trop réussi non plus. Bref, ces deux livres sont rachetés par une seule et unique chose : la plume agréable de l'auteur.

dimanche 25 décembre 2011

Moon Palace, Paul Auster



Ma note: 8,5/10

Voici la présentation de l'éditeur: "Rien ne saurait étonner un Américain." Telle est l’épigraphe empruntée à Jules Verne par laquelle Paul Auster invite le lecteur à suivre les tribulations de son héros. Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué le commencement de sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu’à ce que, sept ans plus tard, il découvre l’identité de son père… à temps pour assister à son enterrement. Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l’Amérique rêvée constituent le matériau d’un formidable roman d’aventures en même temps qu’elles apparaissent comme les étapes d’un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction — thèmes fondateurs de l’œuvre de l’écrivain.

Au-delà de tous les thèmes qui se retrouvent dans ce roman (et ce sont les mêmes thèmes austeriens que ses autres romans), celui de la solitude est certainement le plus important. La première partie au complet traite amplement de ce thème et l'écrivain semble s'être inspiré de la vie d'Emily Dickinson, la grande poétesse américaine qui s'est enfermée pendant 30 ans. Mais ici, c'est un jeune homme, le héros, qui vit en reclus et dans la seconde partie du récit, il quittera sa solitude extrême pour la route. Il y rencontrera d'autres personnages intéressants et vivra des expériences pour le moins rocambolesques. Sur sa route, en plus de se retrouver lui-même, il retrouvera son passé.

L'histoire est aussi très proche de celle, réelle, de Chris McCandless, le jeune homme dont l'histoire nous est parvenu grâce au livre (et au film) "Into The Wild". J'avais aimé ce livre tout comme j'ai aimé "Moon Palace". Celui de Paul Auster est un peu le pendant fictif d'"Into the Wild". Mais, bien sûr, il y a plusieurs différences. Entre autres, on peut dire que "Moon Palace" se déroule plus à l'intérieur et dans les villes. Les thèmes de l'imagination, du mystère et du hasard sont aussi plus présents dans "Moon Palace".

En terminant, je dois dire que j'ai davantage préféré la première partie au reste du roman. Parce qu'après cette première partie, le récit devient quelque peu ennuyeux et le destin du personnage principal me glissait petit à petit entre les doigts.

Cependant, "Moon Palace" est sans contredit un de mes préférés de Paul Auster.

vendredi 23 décembre 2011

Brooklyn Follies, Paul Auster



Ma note: 8,5/10

Voici la quatrième de couverture: Nathan Glass a soixante ans. Un divorce, un cancer en rémission, trente ans de carrière dans une compagnie d'assurances à Manhattan et une certaine solitude qui ne l'empêche pas d'aborder le dernier versant de son existence avec sérénité. Chaque jour, Brooklyn et ses habitants le séduisent davantage, il prend ses habitudes, tombe sous le charme d'une serveuse et décide de faire un livre dans lequel seraient consignés ses souvenirs, ses lapsus, ses faiblesses de langage, ses grandes et petites histoires mais aussi celles des gens qu'il a croisés, rencontrés ou aimés. Un matin de printemps, le 23 mai de l'an 2000, ce livre intitulé Brooklyn Follies prend une autre dimension. Ce jour-là, dans une librairie, Nathan Glass retrouve son neveu Tom Wood. Perdu de vue depuis longtemps, ce garçon de trente ans reprend très vite la place qui fut la sienne dans le cœur de son oncle. Et c'est ensemble qu'ils vont poursuivre leur histoire, partager leurs émotions, leurs faiblesses, leurs utopies mais aussi et surtout, le rêve d'une vie meilleure à l'hôtel Existence... Un livre sur le désir d'aimer. Un roman chaleureux, à travers lequel tous les grands thèmes austériens se répondent, où les personnages reprennent leur vie en main, choisissent leur destin, vivent le meilleur des choses - mais pour combien de temps encore, en Amérique ?...

Ce fût une de mes plus belles lectures de Paul Auster. On y retrouve à peu près tous les thèmes chers à l'auteur (notamment l'identité, la solitude, les livres, la création artistique, l'imagination, etc.) et j'ai aimé particulièrement "Brooklyn Follies" parce qu'on y parle d'auteurs que j'affectionne, comme Thoreau (mais cela n'est pas nouveau pour Auster), Emily Dickinson, Wittgenstein et Kafka, qui n'est pas mon préféré du lot mais qui a eu une vie extraordinaire. Il décrit même l'histoire de la poupée de Kafka, que je ne vous conterai pas mais que je vous laisserai plutôt découvrir. Avec "Brooklyn Follies", Paul Auster n'a pas peur de nous faire part de sa grande culture littéraire, pour notre plus grand bonheur. Dans ses autres oeuvres, il semblait afficher, malheureusement, un peu plus de retenue sur ce point.

Le concept de L'Hôtel Existence est particulièrement réussi. Sans vous en dévoiler trop, comme plusieurs critiques le font souvent, je vous dirai simplement que l'art d'écrire occupe une grande place dans ce livre et L'Hôtel Existence y joue un grand rôle.

Donc, pour terminer, ce que j'aime en littérature se retrouve dans ce roman. En plus d'une construction bien menée, d'un juste équilibre dans le rythme et de personnages plus attachants les uns que les autres, on en apprend beaucoup avec ce bouquin. La musicalité de la prose de Paul Auster y est pour beaucoup dans mon appréciation de ce grand auteur (même en traduction, on sent parfaitement cette musicalité des mots). Ainsi, tous les éléments sont réunis pour lui donner le nom de chef-d'oeuvre.

mardi 20 décembre 2011

Léviathan, Paul Auster



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: C’est une course de vitesse qui s’engage dès le premier chapitre de Léviathan. En effet, quand Peter Aaron (P.A. comme Paul Auster) lit dans les journaux que, sur une route du Wisconsin, on a retrouvé le corps défiguré d’un homme qui s’est tué en manipulant un engin explosif, il n’hésite pas : il s’agit à coup sûr de Benjamin Sachs qui fut son très proche ami. Et il entreprend aussitôt de reconstituer et d’écrire l’histoire de Sachs, pour que l’on sache quelles interrogations sur l’identité américaine ont conduit celui-ci à cette fin quasiment prévisible, et pour prévenir ainsi les mensonges des enquêteurs. Dès lors, P.A. se lance sur toutes les pistes qui s’ouvrent, explore les étrangetés de conduite qu’il découvre (en particulier celles des couples et des femmes) et relève avec soin chacune de ces coïncidences qui ont quelque chose d’un rictus du destin. Et soudain l’on comprend que l’une des clefs essentielles dans l’art de ce romancier si "différent", c’est sa manière d’être moins le portraitiste que le biographe de chacun de ses personnages. Le délire parfois mortel qui les anime nous devient aussi présent que si nous vivions parmi eux et, du coup, les lignes de fuite du récit, à la manière d’un trompe-l’œil, s’inscrivent dans la perspective des nôtres.

Ce roman de Paul Auster m'a quelque peu déçu. Il avait gagné le prix Médicis étranger en 1993 et plusieurs le considère comme un chef-d'oeuvre. C'est vrai qu'il est très bien écrit, comme toujours avec Auster, et qu'il jouit d'une construction sans faille. Mais je m'attendais à plus.

En effet, une grande partie du roman est quasiment sans intérêt. En tout cas, je n'y ai pas trouvé mon compte. Le début est très bien, parce qu'il est mystérieux et on veut en apprendre plus sur ce Ben Sachs. La fin aussi est très réussie. Même si je l'avais vue venir de loin, elle nous éclaire sur nombre de points. Mais entre ces deux parties, c'est le néant. Il ne se passe rien, les conversations entre les personnages sont à la limite de l'inutilité et l'ennuie est au rendez-vous.

Pourtant, le roman ne fait que 310 pages en format hardcover. Il ne devrait pas y avoir de longueur.

Quant au contenu, je ne peux me prononcer parce que j'en dirais trop (et dévoilerais par le fait même l'intrigue et le dénouement qui sont cachés dans le récit). La quatrième de couverture fait le travail sur ce point et même très bien. Mais dans le même genre, j'avais de loin préféré "Pastorale américaine" de Philip Roth, que je vous recommande davantage que "Léviathan".

samedi 17 décembre 2011

L'Art français de la guerre, Alexis Jenni



Ma note : 8,5/10

Voici la quatrième de couverture: J’allais mal; tout va mal; j’attendais la fin. Quand j’ai rencontré Victorien Salagnon, il ne pouvait être pire, il l’avait faite la guerre de vingt ans qui nous obsède, qui n’arrive pas à finir, il avait parcouru le monde avec sa bande armée, il devait avoir du sang jusqu’aux coudes. Mais il m’a appris à peindre. Il devait être le seul peintre de toute l’armée coloniale, mais là-bas on ne faisait pas attention à ces détails. Il m’apprit à peindre, et en échange je lui écrivis son histoire. Il dit, et je pus montrer, et je vis le fleuve de sang qui traverse ma ville si paisible, je vis l’art français de la guerre qui ne change pas, et je vis l’émeute qui vient toujours pour les mêmes raisons, des raisons françaises qui ne changent pas. Victorien Salagnon me rendit le temps tout entier, à travers la guerre qui hante notre langue.

Je vous assure, j'avais de grande appréhension avant de lire ce roman. Il a gagné le Goucourt de cette année et la dernière fois que j'avais lu un livre parce qu'il avait gagné ce prix, ce fut pour "Les bienveillantes" de Littell. Et j'avais été très déçu, surtout par le style d'écriture de l'auteur que je jugeais, à l'époque, trop simpliste, trop scolaire. Donc, étant donné que "L'Art français de la guerre" a un peu le même thème que "Les bienveillantes", mon appréhension était double.

Mais non, j'ai adoré ce livre. Le style est d'une rare beauté, surtout si on compare à la moyenne de ce qui sort sur le marché. Ce style est riche en vocabulaire, mais en même temps, il est facile à lire. La plus grande qualité qu'un livre puisse avoir selon moi, c'est quand on n'a pas l'impression de lire, que le livre n'est pas "écrit". C'est exactement ce qu'on a avec celui-ci.

Aussi, la construction du roman est agréable et toute en profondeur. On alterne entre les impressions et les commentaires du narrateur, et le récit de la vie de Victorien Saragnon sur les vingt ans de la guerre française.

Par contre, ce roman est à la limite de l'exercice de style. Certains le trouveront ennuyeux. Malgré un titre accrocheur sur la guerre en tant que telle, je ne crois pas que l'auteur explore beaucoup ce sujet. Les descriptions sont nombreuses et malgré quelque 600 pages, on en apprend peu sur les guerres françaises. Je ne connaissais pas du tout ces faits historiques (je ne suis pas français, j'ai donc un bon argument) et le roman ne m'a pas appris autant qu'un livre d'histoire l'aurait fait (certainement pas). Mais peu importe. C'est un grand roman de Jenni. Il le méritait ce Goucourt, sans aucun doute.

dimanche 11 décembre 2011

Le Passager, Jean-Christophe Grangé



Ma note: 7/10

En quatrième de couverture, on ne peut lire que ceci: Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même?

L'histoire est celle d'un psychiatre qui réalise qu'il n'est pas celui qu'il pensait être. Il part donc à la recherche de ses personnalités antérieures, parce que sa maladie mentale lui fait changer constamment de personnalité et lui fait oublier celles d'avant. Grangé écrit son roman en déconstruisant le personnage principal, en ce sens qu'à chaque partie, on suit la personnalité d'avant. Même si le roman suit une ligne temporelle chronologique, quand on avance dans notre lecture, l'auteur nous fait découvrir le passé du personnage principal, du psychiatre. Cela peut sembler complexe, mais avec presque 800 pages, il devient facile de suivre l'histoire et cela devient même redondant.

Je commence à avoir fait le tour de ce genre de thriller (et même des thrillers en général). C'est toujours pareil, ou presque, et dans celui-ci on doit subir 800 pages de descriptions plus inutiles les unes que les autres. Le bouquin aurait pu facilement avoir moitié moins de pages. J'aime bien lire de longs classiques ou même de long romans contemporains (surtout dans le genre réaliste), mais ce genre de thriller est beaucoup trop long inutilement. C'est pénible et cela m'enlève le goût de me replonger dans un autre thriller.

Quant à l'histoire en tant que tel, pour vous faire une idée, vous pouvez prendre les films "Identité" (avec John Cusack) et "Memento", avec une touche de "La part des ténèbres" de Stephen King et vous aurez "Le passager" de Jean-Christophe Grangé. Ce dernier est à peu près identique à ces trois récits imbriqués. Bien sûr que dans "Le passager" le personnage principal n'a pas tout à fait la même maladie mentale que dans ces trois histoires, mais c'est tout comme. Les différences sont minimes, surtout si on le compare à "Identité".

Ce livre m'a aussi beaucoup fait penser aux romans de Dean Koontz, le maître du genre. Grangé n'est pas au même niveau que Koontz selon moi, parce qu'il s'entête à écrire de trop longs romans. Dans un genre un peu différent, j'avais préféré son roman "La ligne noir".

Donc, pour conclure, je ne saurais dire si je vous recommande "Le passager", parce qu'il faut une patience à toute épreuve pour passer au travers. Par contre, si on fait exception de ce grand défaut, on peut dire qu'il passe le test. Au nombre de thrillers qu'il y a sur le marché, celui-ci s'en tire honorablement bien et est même supérieur à la moyenne. L'histoire est bonne et malgré plusieurs clichés tout au long du récit, c'est un bon livre.

mardi 6 décembre 2011

ilium, Dan Simmons



Ma note: 7,5/10

Voici la quatrième de couverture: Imaginez que les dieux de l’Olympe vivent sur Mars. Ils se déplacent librement dans le temps et l’espace grâce à leurs pouvoirs quantiques. Leur plus grand plaisir, c’est la Guerre de Troie qui se joue sous leurs yeux. Pour y mettre un peu plus de piment, ils envoient des érudits terriens modifier les événements à leur gré, en gardant toutefois le récit d’Homère comme référence. Mais en orbite autour de Mars, de petits observateurs surveillent les jeux divins...Batailles grandioses, intrigues politiques et amoureuses, dialogues savoureux, une fresque passionnante qui mêle space opera et mythologie avec grand brio ! Dan Simmons réécrit l’Iliade avec une imagination délirante et un humour corrosif. Après Hypérion, voici le nouveau monument du maître de la science-fiction.

Avec ilium, Dan Simmons revient à la science-fiction avec un roman semblable à Hypérion sur plusieurs points. On est dans la space opera, le futur, etc. En plus, comme pour Hypérion, Simmons revient sur le passé (avec plusieurs références) et donc, sur notre présent.

Un autre point exploité avec ilium et Hypérion, c'est la présence de grands auteurs. Ici, Proust et Shakespeare occupe une grande place dans les propos de l'auteur et il joint ces auteurs dans sa description du récit. Avec Hypérion, Keats, bien entendu, occupait une place centrale.

Mais Hypérion était davantage réussi. Avec ilium, on voit rapidement que Simmons n'écrit pas son chef-d'oeuvre. L'histoire devient lassante, elle traîne en longueur et on se demande même si on va tenir jusqu'au bout.

Cela ne me donne pas le goût de lire la suite, Olympos, comme j'avais prévu de le faire.

Pour ce qui est du contenu en tant que tel, la quatrième de couverture est très juste à ce sujet, parce qu'ilium reprend l'iliade d'Homère et c'est cela qui marque le roman. L'aspect science-fiction est quasiment épuré pour faire place au récit d'Homère, écrit en prose, cependant. C'était une bonne idée de départ, mais qui tombe à plat plus notre lecture avance.