samedi 26 février 2011

Chasse à mort, Dean Koontz



Ma note : 6/10

Voici la quatrième de couverture: Travis Cornell est un homme bien solitaire depuis qu'il a quitté l'armée et perdu sa femme, trois ans auparavant. Aussi, lorsque sa route croise celle d'einstein, un chien errant, se fait-il une joie de l'adopter.
Mais Einstein, n'est pas un animal comme les autres. Et son maître découvre bien vite que nombreux sont ceux qui le recherchent : les services secrets, un tueur â gages psychopathe... Et une créature qui suit le chien comme son ombre. Travis Cornell, le vétéran, a vu bien des horreurs dans sa vie. Mais là, tapi dans l'obscurité, â l'affût, se cache le prédateur le plus sanguinaire qu'il ait jamais eu à affronter. L'autre...

Dean Koontz est mon auteur de thriller préféré (thriller au sens large). Cependant, ses romans ont souvent la même constitution. 1) Il y a un couple qui se forme au cours du récit 2) il y a souvent un laboratoire qui évolue dans le domaine des nouvelles sciences 3) il y a des méchants (qui travaillent pour ce laboratoire) et des bons et, finalement 4) ces méchants cours après les bons et ceux-ci doivent percer le secret des méchants. Mine de rien ce corpus représente environ 75% des romans de Dean Koontz. Dans "Chasse à mort", c'est exactement cela qui se produit. À la virgule près.

J'ai tout lu de Dean Koontz, du moins ce qui est disponible en français. J'aime beaucoup ce qu'il écrit même si ça reste du divertissement à l'état pur. Mais "Chasse à mort" est justement trop typique de Dean Koontz (c'est le seul roman en français de lui que je n'avais jamais lu). Avant même de le lire je savais ce qui allait se passer, parce que c'est presque toujours la même chose avec Dean Koontz. Ce qui m'a dérangé encore plus est le fait qu'il met en scène des animaux intelligents (un peu comme "L'île du docteur Moreau") et c'est un sujet que je n'aime pas vraiment. C'est pour ça, entre autres, que je ne l'avais jamais lu. Ma lecture m'a confirmé ce que je craignais. Je n'ai pas apprécié le sujet du roman et, particulièrement, l'histoire du chien intelligent ne m'a pas comblé.

Donc, au final, on a droit à un faible Dean Koontz. Sans être son pire, il est quand même dans ses plus faibles. Il est trop long aussi, parce que 150 pages de moins auraient été dans les limites de l'acceptable (il fait 472 pages). Je conseillerais plutôt aux non-initiés "La nuit des cafards" ou "Le temps paralysé". Décidemment, j'ai presque détesté "Chasse à mort". Presque, parce que ça reste quand même Dean Koontz, mon auteur de thriller préféré...

mercredi 23 février 2011

don Quichotte, Cervantes



Ma note : 8,5/10

Voici la quatrième de couverture : Mythe du chevalier se battant contre les moulins à vent, dessin de Gustave Doré, de Picasso, de Dalí, tel est le don Quichotte qui survit aujourd'hui dans nos mémoires. Pourtant, ce fou de littérature, ce dévoreur de romans de chevalerie, qui part à l'aventure pour voir si ce que disent les livres est vrai, est le héros du premier roman moderne. Retraduire don Quichotte, c'est tenter de redonner au lecteur d'aujourd'hui le même plaisir et la même passion qu'éprouvèrent les lecteurs contemporains de Cervantes. En restituant l'originalité des dialogues et des jeux de mots, en faisant rebondir l'aventure qui va et vient entre réalité et fiction, en rendant à Sancho sa dimension de personnage, Aline Schulman fait tout à coup surgir la merveilleuse modernité du Quichotte enfouie sous un palimpseste de traductions archaïques.

C'est la première fois que je lisais le plus grand classique des lettres mondiales. Pourquoi le plus grand classique? Et bien, premièrement, il est considéré comme le premier roman moderne(il a été publié au début du 17e siècle). Ensuite, ce roman est considéré, par 100 écrivains originaires de 54 pays différents, comme étant le plus grand livre jamais écrit. Il sert aussi de base pour traiter du roman. Alors oui, on peut dire sans se tromper que "L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche" est le plus classique des romans et même le plus grand roman de l'histoire de la littérature mondiale.

Reçu tout d'abord comme une parodie des romans de chevalerie, don Quichotte de Cervantes a, au fil des siècles, été perçu davantage comme une immense fresque complète et profonde. Il y a plusieurs niveaux de lectures possibles avec ce roman. On rit au début, parce que le roman est drôle, même après quatre siècles, mais plus l'histoire avance, plus on est frappé par la profondeur des personnages et par l'histoire en tant que telle. La fiction est entremêlée de réalité(la réalité du personnage principal, don Quichotte) tout au long du récit et Cervantes fait usage d'une plume magnifique, à la portée de tous. Donc, pas besoin de vous dire qu'on est en présence d'un véritiable chef-d'oeuvre.

Finalement, on ne peut qu'en sortir grandit, de cette lecture. Les deux personnages principaux(Don Quichotte et Sancho) deviennent très attachants plus l'action avance. Ils se compliquent la vie pour notre plus grand bonheur. Seul ombre au tableau selon moi, la suite, le tome 2, qui n'était peut-être pas essentielle. En plus, ce deuxième tome est plus faible que le premier. On se doit par contre de lire le premier tome. Absolument!

vendredi 11 février 2011

Extension du domaine de la lutte, Michel Houellebecq



Ma note: 8/10

Voici la quatrième de couverture : " Vendredi soir, j'étais invité à une soirée chez un collègue de travail. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à quarante ans. A un moment donné, il y a une connasse qui a commencé à se déshabiller. Elle a ôté son T-shirt, puis son soutien-gorge, puis sa jupe, tout ça en faisant des mines incroyables. Elle a encore tournoyé en petite culotte pendant quelques secondes, et puis elle a commencé à se resaper ne voyant plus quoi faire d'autre. D'ailleurs c'est une fille qui ne couche avec personne. Ce qui souligne bien l'absurdité de son comportement. " Ainsi débute l'odyssée désenchantée d'un informaticien entre deux âges, peu convaincu de l'intérêt de son métier, jouant toutefois son rôle en observant les mouvements humains et les banalités qui s'échangent autour des machines à café. L'installation d'un progiciel en province lui permettra d'étendre le champ de ses observations, d'anéantir les dernières illusions d'un collègue - obsédé malchanceux - et d'élaborer une théorie complète du libéralisme, qu'il soit économique ou sexuel.

C'est le premier roman de Houellebecq. Même si du point de vue du style d'écriture il n'atteint pas le niveau de ses romans subséquents - c'est parfaitement normal, parce que les premiers romans sont rarement les mieux écrits - ce livre de Houellebecq est tout aussi puissant, selon moi, que les autres, à tout le moins ceux que j'ai lu.

La critique sociale est forte et plusieurs éléments philosophiques sont abordés. On peut voir l'influence qu'a le philosophe Arthur Schopenhauer sur lui, même s'il ne le cite pas dans le roman. Par contre, il cite Maupassant qui lui aussi était un disciple de Schopenhauer. L'absurdité de la vie est donc vécue par le personnage principal et alors, un détachement total de la vie est perçu par le lecteur. En fait, la vacuité de la vie au sens large se dégage du roman. Pour un premier roman, c'est une réussite totale.

Finalement, on peut dire que ce très bon roman avait bien commencé la grande carrière littéraire qu'a vécu Houellebecq par la suite. On perçoit des élans de Kafka et Bret Easton Ellis, entre autres. C'est un beau mélange et personnellement j'adore le travail de Houellebecq. Longue vie à son oeuvre!

jeudi 10 février 2011

Temps difficiles, Charles Dickens



Ma note : 6/10

Voici la quatrième de couverture : Le roman le plus engagé de Dickens. Les Temps difficiles, ce sont les débuts de la révolution industrielle qui transforme l'aimable campagne anglaise en un pandémonium d'usines, de canaux, d'installations minières, de fabriques, d'entrepôts, de banlieues misérables où vit à la limite de la survie le prolétariat le plus exploité qui sans doute fût jamais. Sous un ciel de suie, Coketown, la ville du charbon (Manchester en réalité), est d'autant plus l'image de l'enfer que la classe ouvrière n'y est pas encore organisée et qu'elle apparaît ainsi comme la victime toute désignée de politiciens sans scrupules et d'une bourgeoisie, parfois compatissante et troublée dans son confort moral, mais toujours persuadée de la divinité de ses droits. Le roman de Dickens correspond point pour point à l'analyse qu'en ces mêmes années et dans cette même Angleterre, Fr. Engels entreprenait de la naissance du capitalisme moderne.

C'est le premier roman de Dickens que je lisais. Vaut mieux tard que jamais. Je ne serai donc pas un bon juge pour le roman en tant que tel puisque je ne peux le comparer aux autres oeuvres de Dickens. Mais parlons de Dickens lui-même, ce qu'il m'a laissé comme première impression.

Et bien je dois dire que mes premiers pas avec Dickens m'ont déçu. Je m'attendais à mieux, compte tenu, entre autres, des critiques positives que j'avais lu sur cet auteur mais aussi à cause du nombre faramineux de livres qu'il a vendu. C'est ni plus ni moins un des plus grands vendeurs de l'histoire de la littérature et un des premiers auteurs qu'on peut catégoriser comme un "Best-seller". Même s'il a quand même une bonne plume, je ne fus pas subjugué par elle et l'histoire non plus ne m'a pas séduite tant que ça. C'est une critique du capitalisme de l'époque. Sur ce point, le point de vue historique et sociologique, on en apprend. Mais pour le reste, cette histoire ne m'a pas accroché au point de vouloir tout lire de Dickens.

Au final, tout ce que je peux donner comme critique sur ce livre n'est que mon humble opinion. Donc, point de vue personnel, je l'ai trouvé moyen. Par contre, si Dickens a su traverser les siècles, c'est qu'il a dû faire quelque chose de magnifique. À vous de le trouver...