dimanche 11 décembre 2011

Le Passager, Jean-Christophe Grangé



Ma note: 7/10

En quatrième de couverture, on ne peut lire que ceci: Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même?

L'histoire est celle d'un psychiatre qui réalise qu'il n'est pas celui qu'il pensait être. Il part donc à la recherche de ses personnalités antérieures, parce que sa maladie mentale lui fait changer constamment de personnalité et lui fait oublier celles d'avant. Grangé écrit son roman en déconstruisant le personnage principal, en ce sens qu'à chaque partie, on suit la personnalité d'avant. Même si le roman suit une ligne temporelle chronologique, quand on avance dans notre lecture, l'auteur nous fait découvrir le passé du personnage principal, du psychiatre. Cela peut sembler complexe, mais avec presque 800 pages, il devient facile de suivre l'histoire et cela devient même redondant.

Je commence à avoir fait le tour de ce genre de thriller (et même des thrillers en général). C'est toujours pareil, ou presque, et dans celui-ci on doit subir 800 pages de descriptions plus inutiles les unes que les autres. Le bouquin aurait pu facilement avoir moitié moins de pages. J'aime bien lire de longs classiques ou même de long romans contemporains (surtout dans le genre réaliste), mais ce genre de thriller est beaucoup trop long inutilement. C'est pénible et cela m'enlève le goût de me replonger dans un autre thriller.

Quant à l'histoire en tant que tel, pour vous faire une idée, vous pouvez prendre les films "Identité" (avec John Cusack) et "Memento", avec une touche de "La part des ténèbres" de Stephen King et vous aurez "Le passager" de Jean-Christophe Grangé. Ce dernier est à peu près identique à ces trois récits imbriqués. Bien sûr que dans "Le passager" le personnage principal n'a pas tout à fait la même maladie mentale que dans ces trois histoires, mais c'est tout comme. Les différences sont minimes, surtout si on le compare à "Identité".

Ce livre m'a aussi beaucoup fait penser aux romans de Dean Koontz, le maître du genre. Grangé n'est pas au même niveau que Koontz selon moi, parce qu'il s'entête à écrire de trop longs romans. Dans un genre un peu différent, j'avais préféré son roman "La ligne noir".

Donc, pour conclure, je ne saurais dire si je vous recommande "Le passager", parce qu'il faut une patience à toute épreuve pour passer au travers. Par contre, si on fait exception de ce grand défaut, on peut dire qu'il passe le test. Au nombre de thrillers qu'il y a sur le marché, celui-ci s'en tire honorablement bien et est même supérieur à la moyenne. L'histoire est bonne et malgré plusieurs clichés tout au long du récit, c'est un bon livre.

1 commentaire:

  1. Hélas chaque Granger apporte son lot de déception…
    Hélas, dans chaque Granger la déception est la même…
    Hélas, chaque Granger est beaucoup trop long…
    Beaucoup trop lourd…

    Cependant, chaque année, je me rue sur "le nouveau” Granger…
    Cependant, je suis content du “nouveau” Granger…

    Dîtes-moi docteur: "Suis-je Grander’Addict ?”

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