mardi 4 janvier 2011

La vie est ailleurs, Kundera



Ma note : 9/10

Voici la quatrième de couverture : L’auteur avait tout d’abord pensé intituler ce roman L’âge lyrique. L’âge lyrique, selon Kundera, c’est la jeunesse, et ce roman est avant tout une épopée de l’adolescence ; épopée ironique qui corrode tendrement les valeurs tabous : l’Enfance, la Maternité, la Révolution et même – la Poésie. En effet, Jaromil est poète. C’est sa mère qui l’a fait poète et qui l’accompagne (immatériellement) jusqu’à ses lits d’amours et (matériellement) jusqu’à son lit de mort. Personnage ridicule et touchant, horrible et d’une innocence totale (« l’innocence avec son sourire sanglant » !), Jaromil est en même temps un vrai poète. Il n’est pas salaud, il est Rimbaud. Rimbaud pris au piège de la révolution communiste, pris au piège d’une farce noire.

Roman saisissant! Je dirais même époustouflant. C'était pourtant la première fois que je lisais Milan Kundera. Ces premières fois sont souvent synonymes de déceptions. Le plus souvent je ne réussis pas à saisir ce que l'auteur avance ou plutôt, si c'est réellement un bon auteur. Sceptique est le bon mot je pense. Sceptique sur la réelle valeur des romans que je viens de lire.

Pas celui-ci. Je suis persuadé que Kundera a, du moins, frôlé la perfection. C'est un roman qu'on peut lire de différentes façons. En fait, il a plusieurs niveaux possibles de lectures.

La quatrième de couverture décrit bien le roman. C'est un roman sur la poésie, le communisme, la liberté et j'en passe. Mais c'est surtout un roman sur l'imaginaire, selon moi. L'imaginaire à l'intérieur même du roman. Je crois que Kundera a voulu nous décrire, en plus de la vie de Jaromil et les thèmes s'y rattachant, l'art du roman à travers un poète et sa poésie. La plume de Kundera est aussi très belle.

Il n'y a rien d'autres à ajouter en ce qui me concerne. C'est un grand roman!

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