jeudi 2 mai 2013

Le Pendule de Foucault, Umberto Eco




Ma note : 7,5/10

Voici la présentation de l'éditeur: Après l'immense succès du Nom de la rose, voici le second grand roman d'un géant incontesté de la littérature mondiale. A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort. A Milan, trois amis passionnés d'ésotérisme et d'occultisme ont imaginé par jeu un gigantesque complot ourdi au cours des siècles pour la domination mondiale. Et voici qu'apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance... Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire, incroyablement érudit et follement romanesque, regorgeant de passions et d'énigmes, qui est aussi une fascinante traversée de l'Histoire et de la culture occidentales, des parchemins aux computers, de Descartes aux nazis, de la kabbale à la science. Un de ces romans que l'on n'oublie plus jamais. Et assurément un classique.

"Le Pendule de Foucault" est mon roman préféré d'Umberto Eco, même si j'ai de grandes réserves quant à ses qualités. Après avoir lu "Le cimetière de Prague" et "Le nom de la rose", il a des thèmes qui m'ont davantage touché, et de plus, sa grande influence subséquente sur le thriller (ésotérique-religieux-conspirationniste) fera de lui une référence certaine. Le début du roman est un peu plus intimiste que ses autres romans, mais il débouche quand même sur une internationalité évidente avec les conspirations mondiales comme toile de fond. Ainsi, Eco nous parlera, sans jamais vraiment nous embarquer dans un suspense, des templiers, des rose-croix, de la franc-maçonnerie, du saint-graal, etc. Aussi, plusieurs sujets intellectuels seront abordés sous forme de digressions, comme les grands savants de l'histoire et leurs découvertes. Mais ce sont les complots dans leur ensemble qui deviennent rapidement le point central de l'histoire.

Ce dernier sujet semble passionner cet auteur. Il en fait le sujet principal dans ses autres romans (de même que les "faux") et ici, c'est encore plus vrai, parce que le complot fait partie intrinsèque de l'intrigue, bien que cette intrigue se cache profondément derrière une foule de connaissances que nous transmet l'écrivain par sa grande érudition. Le roman s'en va un peu dans tous les sens, ce qui ne facilite pas sa lecture. Cependant, le style d'écriture me convient mieux que celui de ses autres romans. Il est davantage contemporain et ses références sont connues.

J'aime comparer les auteurs que je critique sur ce blog avec d'autres auteurs du même genre mais avec Umberto Eco je suis plutôt embêté. C'est certain qu'il a influencé tout le courant des thrillers ésotériques que nous avons connu dans les dernières années, en première ligne Dan Brown et tous les autres épigones. Par contre, Umberto Eco a plus de valeurs littéraires, d'érudition, etc., ce qui en fait un écrivain à part dans le paysage de la littérature mondiale. Certains passages font tellement penser au "Da Vinci Code" que c'est évident que Dan Brown s'en est inspiré. Et dans le genre "conspirationniste", le meilleur roman, et de loin, c'est "La conspiration des ténèbres" de Theodor Roszak. Je vous conseille ce thriller fascinant sur un complot dans l'industrie du cinéma.

Avec "Le Pendule de Foucault", Eco ne se contente pas d'un complot en particulier mais il passe presque à travers tous les grands complots internationaux de l'histoire et ainsi, on croirait lire un livre jaune. Les amateurs de suspense seront déçus parce que le savoir passe ici avant l'intrigue. Et pour ma part, je me suis souvent ennuyé (comme pour chaque roman d'Umberto Eco) mais à d'autres moments, il y a des liens intéressants à faire avec notre époque et le monde dans lequel nous vivons.

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