lundi 16 juillet 2012

Le fait du prince, Amélie Nothomb


Ma note: 5,5/10

La présentation de l'éditeur nous offre seulement ce court paragraphe : « Le fait du prince » Un homme vole l’identité d’un inconnu. « Il y a un instant, entre la 15ème et la 16eme gorgée de champagne où tout homme est un aristocrate ».

En fait, c'est l'histoire, ou plutôt le conte, d'un homme qui se fait suggérer de ne jamais rapporter à la police le décès de quelqu'un, si jamais cela devait se produire dans sa demeure. Et comble de malchance, dès le lendemain, un étranger rentre chez lui pour faire un appel et est victime d'un infarctus. Alors l'homme décide de prendre l'identité de celui qui est décédé et finit par entretenir une relation avec la conjointe de ce dernier. S'ensuit une conversation entre la vraie victime, selon moi, (celui toujours en vie) et sa vraie fausse conjointe. Bref, encore une fois, Nothomb nous offre un récit abracadabrant, pour le moins étrange, où le merveilleux côtoie tant bien que mal le réel.

D'après moi, "Le fait du prince" est le Amélie Nothomb le moins réussi. La couverture laissait présager le pire et c'est ce qu'on a. Sans être un conte enfantin comme on aurait pu le supposer au départ, ce roman nous dévoile une Nothomb sur le pilote automatique avec le même humour que par le passé mais en moins croustillant. L'intrigue est d'une minceur ridicule et l'allégorie que voulait créer l'auteure n'est pas crédible. Ou plutôt, on ne sait trop ce qu'a voulu dire Nothomb avec "Le fait du prince". En plus, ce roman m'a fait réaliser à quel point certains critiques avaient raison quand ils disaient que cette écrivaine se répète. On peut avoir lu ce roman sans vraiment l'avoir lu. Le thème (global) du bouquin avait été utilisé maintes et maintes fois par Nothomb auparavant, et ce thème est l'espèce de manichéisme entre deux entités. Et ici ces deux entités, ces deux personnages (appelez ça comme vous voulez) c'est le Olaf d'avant de mourir et le nouveau qui prend sa place, pour peut-être la troisième fois. L'auteur oppose deux âmes comme elle l'avait fait sensiblement de la même manière avec "Cosmétique de l'ennemi" et d'autres (en fait presque tous les romans que j'ai lus d'Amélie Nothomb ont ce manichéisme en fond de toile).

Pour terminer, une grande qualité de ce roman est qu'il est très court. On le referme avec un léger sourire parce que l'on a hâte de passer au suivant. Non que ce soit la pire lecture que j'ai fait dans ma vie, mais je m'attendais à mieux. Ou peut-être pas, ce qui n'est pas une bonne nouvelle...

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