Ma note:
8,5/10
Voici la quatrième de couverture : Un jeune provincial de dix-huit ans, plein de rêves et plutôt séduisant, vient faire ses études à Paris. De 1840 au soir du coup d'État de 1851, il fait l'apprentissage du monde dans une société en pleine convulsion. Sur son chemin, il rencontre le grand amour et les contingences du plaisir, la Révolution et ses faux apôtres, l'art, la puissance de l'argent et de la bêtise, la réversibilité des croyances, l'amitié fraternelle et la fatalité des trahisons, sans parvenir à s'engager pour une autre cause que celle de suivre la perte de ses illusions.
Flaubert est un rare classique que je n'avais pas encore lu. Souvent présenté comme un précurseur et comme le maître de Zola, qu'il influença, il est aimé par la critique mais lorsqu'il fait partie d'une lecture obligatoire dans les collèges, les étudiants le trouvent parfois ennuyeux. En plus, le titre de ce roman peut porter à confusion, notamment parce que ce n'est pas une lecture "fleur bleue" comme on pourrait le penser en lisant seulement le titre. J'ai donc choisi celui-ci pour pénétrer l'oeuvre de ce grand auteur et non "Madame Bovary", un autre de ses romans connus et reconnus.
Et je n'ai pas été déçu. Il est beaucoup plus facile à lire que ce que j'aurais cru et la forme du roman, son style, sa poésie, son côté linéaire, me font penser aux romans contemporains. Il y a de la grandeur dans ce roman, par son ancrage historique et il y a aussi une intimité qui s'en dégage (on suit le même personnage, fort attachant, du début à la fin). Le réalisme côtoie une mélancolie subtile. Et globalement, c'est un roman initiatique. Contrairement à Zola, Flaubert ne prend pas clairement position en faveur des thèses socialistes. Aussi, le réalisme du roman est moins présent que celui de Zola.
Ensuite, j'ai trouvé que Flaubert est un des auteurs classiques qui a le mieux vieilli. Ce roman, par son côté contemporain (et je parle de la forme seulement) est, avec les "Carnets du sous-sol" de Dostoïevsky, entre autres, un bouquin qui se lit bien même au 21e siècle.
Par contre, je peux comprendre que plusieurs s'ennuient lors de cette lecture. Il y a des longueurs et il n'y a pas vraiment de scènes marquantes comme dans les romans de Victor Hugo, Émile Zola et Fiodor Dostoïevsky. Il est le roman préféré de plusieurs écrivains de ma génération comme Bret Easton Ellis. Personnellement, c'est sûr que je vais relire Flaubert. J'ai adoré!
C'est amusant, je n'ai pas trouvé Frédéric du tout attachant, il me tape sur les nerfs, et je ne ressens aucune intimité avec lui. Ce qui n'empêche pas que j'aime beaucoup ce roman, la langue étant magnifique. Mais je suis en pleine période lecture/relecture de Flaubert !
RépondreEffacerhihi mais j'avoue que c'est pas mon personnage préféré. J'aime mieux ceux de Dostoïevski qui sont plus drôles et plus tourmentés. :)
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