Ma note :
7/10
Voici la quatrième de couverture : À quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.
Après "Un roman russe" inégal et d'autres romans plus ou moins bons, Carrère décide d'écrire sur la vie de gens qu'il a côtoyés. Ce roman russe était une autobiographie et ici, avec "D'autres vies que la mienne", l'autobiographie est toujours très proche, parce qu'il se met en scène - comme dans plusieurs autres de ses romans - et cela commence par son passage en Thaïlande lors du tsunami de 2004.
Après quelques dizaines de pages on se demande bien ce que nous offrira ce livre et ce qu'il restera à dire à l'auteur sur ces vagues, la plage, la douleur, l'angoisse. Parce que, comme je le disais, le roman commence lors du tsunami. Et d'un coup, il prend une autre direction qui m'a surpris en racontant la vie de gens qui ont souffert de tous les maux et qui, indirectement, sont ses proches. Le cancer y passe - et d'une façon plus générale la maladie -, de même que les ennuis financiers, la perte, les tourments. Parfois il creuse trop en profondeur, notamment en nous expliquant de fond en comble le système financier français et d'autres fois, l'ennui est très présent. Par contre, par moments, le récit des différentes vies dont nous offre le bouquin devient très touchant et Emmanuel Carrère nous accompagne avec une plume agréable au possible.
Donc, pour terminer, je dois dire que j'ai eu une légère déception. C'est un roman sans grand intérêt et comme la quatrième de couverture en fait mention, tout est vrai. La façon de raconter les différentes biographies nous rappelle celle de Paul Auster mais avec le côté imaginatif et merveilleux en moins. Et pour cause, le présent roman est véridique alors qu'Auster donne davantage dans la fiction. Aussi, on pourrait dire que "D'autres vies que la mienne" a une facette qui m'a déplu, celle du banal de la chose (à l'exception des premières pages). Ainsi, je ne pense pas relire ce livre dans un proche ou moyen avenir, contrairement à un "Limonov" qui lui, m'avait convaincu.
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