Ma note:
8/10Voici la présentation de l'éditeur: Traduit par Henri Mongault et Louise Desormonts. La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et six ans de " service militaire ". Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinski, des grands procès où les accusés rivalisent devant leurs procureurs de contrition et d'aveux. Comme l'écrit Claude Roy, " la Russie d'hier et la Russie moderne sont exemplaires dans la science du " châtiment "sur deux points essentiels. Elles ont poussé plus avant peut-être qu'aucun peuple l'art de donner aux tortionnaires cette paix de l'esprit que procure la bonne conscience. Elles ont su simultanément contraindre un nombre important de leurs victimes, non seulement à subir sans révolte les épreuves infligées, mais à donner à leurs tourmenteurs un total acquiescement. "
Voici un roman un peu différent de ce que le maître nous a habitué. Par maître j'entends bien sûr Fedor Dostoïevski. Différent, parce que c'est davantage un récit autobiographique même si l'auteur essaie de nous le présenter comme un roman, en interposant les narrateurs au tout début du bouquin. En résumé, un homme découvre des carnets d'un ancien forçat et c'est là que débute réellement l'histoire. On entre donc dans l'univers des bagnes de Sibérie (l'ancêtre des goulags en quelque sorte).
Je crois qu'il y a deux prérequis pour bien apprécier ce roman. Il faut tout d'abord être un grand admirateur de Dostoïevski mais aussi, l'envie de connaissances doit nous titiller parce qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce récit. La description des lieux est légions tout comme la description des personnages. On pénètre dans ces bagnes et on assiste à toutes sortes d'échanges entre les différents occupants et ainsi, la vie dans ces bagnes nous est dévoilée. La profondeur des personnages devient vite importante, parce que c'est précisément cet élément qui nous fera passer un agréable moment de lecture même si cet univers est rempli de misère et de tourments.
Alors, pour terminer, j'ai beaucoup aimé ce bouquin, mais la faiblesse de l'intrigue, même si c'est voulu par l'écrivain, nous rend ce récit quelque peu lassant par moment. Même si les conditions de vie des personnages sont difficiles, ce n'est pas seulement du pessimisme qui se dégage de l'histoire. Il y a aussi de la lumière et selon moi, c'est loin d'être le plus nihiliste des romans de Dostoïevski. J'ai aimé en savoir plus sur ces "prisons" de Sibérie et qui de mieux que le maître russe pour nous le partager. En plus, Dostoïevski sait de quoi il parle, il l'a vécu. À vous de le lire maintenant!
Merci beaucoup pour ton commentaire. Grace à ce que tu y explique j'ai enfin compris le véritable début de l'histoire :)
RépondreEffacerMerci beaucoup!
Ça me fait plaisir!
RépondreEffacerJimmy