Ma note:
7,5/10Voici la quatrième de couverture: Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina – des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent – racontent, au cours d’une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
C'est le premier roman de Nancy Huston que je lis. Par contre, j'ai lu deux de ses essais il n'y a pas si longtemps. J'avais bien aimé. "Professeur de désespoir" fut le premier et "L'espèce fabulatrice" étant le deuxième. Quand je lisais ces deux essais, il m'est venu à l'esprit que Nancy Huston avait une plume toute désignée pour l'essai. Je doutais donc de sa capacité à faire de bons romans, mais surtout je doutais de sa plume. Un essai n'est jamais un roman, surtout pour le style d'écriture. Et bien, je ne me suis pas trompé de beaucoup. Bien que ce roman ne soit pas mauvais, on est loin du chef-d'oeuvre.
En effet, sa plume est trop "quelconque" selon moi pour le roman. Elle sait écrire mais là n'est pas la question. Je pense qu'elle ne sort pas assez des sentiers battus. Elle ne prend pas assez de risques. En tout cas pas assez pour devenir une très grande écrivaine, selon moi.
Le roman tient la route. Il livre la marchandise. Cependant, je ne peux pas dire que j'ai été envoûté par lui. En plus d'avoir une plume dans les standards, ce roman a quelques défauts dans son contenu, comme le fait qu'on suit les pensées de jeunes de 6 ans alors qu'au minimum ces jeunes devraient avoir 10 ans tellement leurs pensées sont profondes et développées. À chaque page ce constat me venait à l'esprit.
Les thèmes du roman sont par contre accrocheurs et bien traités. L'auteure évoque la guerre, la religion et la famille à des périodes différentes de l'histoire. C'est bien fait et on se questionne constamment. En plus, en traitant différentes générations, tout le monde ou à peu près y trouvera son compte.
Finalement, Nancy Huston ne m'a pas complètement conquis avec "Lignes de faille". C'est peut-être dû à mes dernières lectures qui furent remarquables. Je sais pas. Mais chose certaine, je vais probablement oublier ce roman aussi vite que je l'ai lu. Ce qui n'est habituellement pas bon signe pour revenir lire un écrivain.